vendredi 4 avril 2008

CE Extra du 4 avril


Le CE du 4 avril était programmé dans le calendrier prévu par l’accord de méthode signé par la CFDT et la CFE-CGC le 14 février 2008.

Deux points étaient à l’ordre du jour :
- la présentation des réponses et propositions de la Direction aux questions et remarques du CE et au projet alternatif.
- le recueil des avis des organisations syndicales au projet de fermeture de l’aciérie et du TAB.

La séance a été ouverte par notre « courageuse » Direction en présence d’un huissier et d’un avocat sans les élus CGT qui ont refusé de rentrer dans la salle sans être accompagnés de salariés. La tenue d’un CE, en présence de salariés n’étant pas possible, la Direction a ouvert ce CE sans les élus CGT. Ensuite, des sympathisants CGT (quelques dizaines seulement) et les élus CGT ont commencé à forcer les portes de la salle où se tenait le CE pour en perturber le fonctionnement. Dans ces conditions, la Direction en a précipité le déroulement. Celui-ci a quand même duré 6 bonnes minutes !

La CGT a décidé volontairement de ne pas participer à ce CE et en prévoyant de le faire envahir par ses sympathisants ! C'est son droit et nous le respectons. Mais, ils l'ont fait en toute connaissance de cause et en trompant les salariés.

La CFDT et la CFE-CGC ont juste eu le temps de se prononcer contre le projet de fermeture et aussitôt la Direction a déclaré la clôture du CE et a pris la fuite en oubliant même sur place la secrétaire !

Un combat de trop…

Pour la CFDT et la CFE-CGC, il est inutile de vouloir bloquer le déroulement normal du CE, cela n’apporte rien de plus. La procédure suit son cours dans tous les cas de figure. C’est ce qui est prévu par la loi. Ce combat d’arrière-garde est un combat de trop qui étale en plein jour des divisions syndicales qui ne servent que les intérêts de la Direction.

... et la violence en plus.

Pourtant, à l’issue de ce CE, des militants CFDT et CFE-CGC ont été agressés violemment à la fois verbalement et physiquement. Comme à son habitude, la CGT a pointé les coupables, car il lui faut toujours des coupables. Des « pseudo » syndicalistes ont osé s'en prendre aux autres élus du CE et pire encore, devant des médias médusés. La CGT a franchi la ligne blanche !

Gérer ses contradictions...

Pourtant, La CGT, y compris le représentant de Gandrange, avait donné son avis comme tous les autres syndicats d’ArcelorMittal lors du Comité d’Entreprise Européen du 2 avril à Luxembourg. D'ailleurs, le Secrétaire du CEE est militant de la CGT. Evidemment, à Luxembourg la presse n'était pas présente, les salariés non plus. Alors, pourquoi ce qui est acceptable au Siège du Groupe, ne le serait-il pas à Gandrange ?

La mascarade orchestrée !

Tous ceux qui ont un minimum d'objectivité comprendront que cette mascarade orchestrée ne sert qu'à dédouaner la CGT de Gandrange de ses responsabilités. Car, c'est bien elle qui a décidé de quitter l'intersyndicale très vite après l'annonce du 16 janvier. C'est elle qui a créé le fameux Codeg dont Grenault serait le Président et qui se serait acoquiné avec Kiffer. Drôle de mélange des genres, n'est-ce pas ? Et tout ça dans le dos de tout le monde.

Donc, qui a menti aux salariés, qui fait du cinéma en prétextant être les seuls défenseurs de la « veuve et de l'orphelin » ?
Nous verrons avec le temps qui aura fait quoi. Nous espérons que cette « comedia dell'arte » ne se terminera pas comme celle du TAF de Longwy. Si vous l’ignorez, demandez le donc à la CGT !

Une judiciarisation annoncée…

D'ailleurs, vous verrez très bientôt arriver sur Gandrange Maître Ralph Blindauer.

Là encore, c'était écrit à l'avance, puisque il y a deux mois, la CGT avait déjà proposé de « judiciariser » le cas de Gandrange. Certains penseront que cela peut être positif, mais cela ne l’est en aucun cas pour les salariés. Leur seul objectif est de préparer leur propre sortie, de passer pour des martyrs et ainsi être en position de force. Sans état d'âme, ils vont négocier un compromis pour eux-mêmes. Non, personne n'est vraiment dupe et ceux qui le seraient encore c'est qu'ils ne les connaissent pas…

Et le combat continue…

Demain, il y aura ceux qui se contenteront de discours incantatoires et les autres qui agiront. Mais cela est vieux de plus de trente ans à Gandrange.
La CFDT et la CFE/ CGC ont choisi le camp de l'action et du concret.

Les délégués CFE/CGC et CFDT continueront à œuvrer dans l'intérêt des salariés, de tous les salariés. Ils n'hésiteront pas à mettre les mains dans le « cambouis » et assumer toutes les dimensions et toute la responsabilité du syndicalisme.

Suite à la demande de la CFDT et de la CFE-CGC lors de la réunion à la Préfecture du 3 avril 2008, les syndicats seront reçus à l’Élysée par Nicolas Sarkozy ce lundi 7 avril à 17h.

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