vendredi 6 février 2009

Communiqué de la FEM



Actionnaires millionnaires : travailleurs en galère



Le 11 février, la direction d’ArcelorMittal doit annoncer le montant des dividendes versés aux actionnaires. Détenant prés de la moitié des actions de l’entreprise, le CEO, Lakshmi N. Mittal, a un intérêt personnel à maximiser les bénéfices et les dividendes.
Alors que l’homme le plus riche de Grande-Bretagne empoche un autre million ou plus, sa main d’oeuvre est priée de payer le prix fort.
Fin 2008, l’entreprise a annoncé 9000 suppressions d’emplois dont 6000 en Europe. Il semble que cela ne soit qu’un début. L’ampleur du plan de restructuration se révèle à l’aune des annonces que la direction distille peu à peu au niveau des établissements et au travers des mesures de plus en plus unilatérales.

Pourquoi toutes ces suppressions d’emplois ?
ArcelorMittal est-elle une entreprise en crise ?

La production d’acier a été durement touchée par la crise économique mondiale, mais l’entreprise a-t-elle tout mis en œuvre pour faire face à la crise actuelle afin de protéger les emplois et pas uniquement les profits ? La réduction de la production au cours des derniers mois est imputable en grande partie à la décision de l’entreprise de maintenir le haut niveau des prix pour les produits de l’industrie sidérurgique dans un contexte de baisse de la demande, et ce dans le but de maintenir les marges bénéficiaires et les dividendes.
ArcelorMittal est le numéro un de la sidérurgie au monde. Fin 2008, alors que les suppressions étaient annoncées, les actionnaires ont gagné 2,3 milliards de dollars (29 % de plus qu’en 2007) –la moitié est allée directement dans la poche de monsieur Mittal.
La FEM juge inacceptable de procéder à des changements structurels en arrêtant des installations de production et en mettant à la porte des travailleurs qualifiés. Alors que les travailleurs européens de l’industrie sont confrontés à une période de grande incertitude, la FEM refuse que la crise économique actuelle soit utilisée pour mettre en place des plans de restructuration de grande ampleur sans réelles justifications.
Chercher à obtenir plus de flexibilité en augmentant le nombre d’emplois précaires doit, dans un tel contexte, être tout simplement considéré comme une tentative cynique de la direction d’exploiter la détérioration de la situation de ses salariés.

Dans un contexte de réduction de la consommation d’acier, ArcelorMittal doit entamer un dialogue avec les représentants et délégués syndicaux dans le but de garantir les points suivants :
  • Retenir la main d’œuvre afin d’être prêt lorsque la demande repartira ;

  • S’engager à trouver des solutions négociées et pas de licenciements secs ;

  • Compenser les pertes de salaires en cas d’arrêts de travail temporaires/chômage partiel ;

  • Partager de manière équitable avec les travailleurs les gains de productivité réalisés par le groupe ;

  • Maintenir les compétences, les connaissances et le capital humain du groupe, ce qui inclut le remplacement des travailleurs partant à la retraite et le maintien des systèmes d’apprentissages ;

  • Profiter des périodes de baisse de production pour investir dans l’éducation et la formation des travailleurs afin de garantir la sécurité de l’emploi à long terme ;

  • Profiter des périodes de baisse de production pour investir dans la rénovation et la modernisation des outils de production, pour assurer la pérennité des sites en lien avec les sous-traitants ; et

  • Développer des plans industriels clairs pour préparer le redémarrage des installations de production et des hauts fourneaux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chanson dédiée à Sarko....de la part d'une salariée de Gandrange !(inspirée de la Chanson de Patrick Sébastien.... Ah... si tu pouvais fermer ta gueule !......)
Il fait rien qu’à nous faire des promesses,
qu'il ne tient jamais.
La seule chose qui l'intéresse ,
C’est d'passer à la télé.
Tout pomponné, tout maquillé,
il vient parler au journal.
Pendant que montent du fond de notre Vallée, les voix de nos hommes sur la paille !
Ah! si tu pouvais fermer ta gueule,
Ca nous f'rait des vacances.
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule,
Ca f'rait du bien à Gandrange.
Et puis il fait des débats ,
La philo à deux balles.
Y a C'ui qui est pour et y a C'ui qui veut pas ,
Et il parle, et il parle
Tout pomponné, tout maquillé ,
Il vient vendre ses salades
Pendant que montent du fond de notre Vallée, les voix de nos hommes sur la paille!
Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !
Et puis y a moi,
Faut toujours qu’je la ramène
Toute pomponnée, toute maquillée ,
J'vous promets, j'vous en voudrais pas
Vous avez l’droit , du fond de notre Vallée,
D'chanter aussi avec moi !
Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !
Cette chanson elle est faite pour nous !
C'est la Marseillaise des métallos de Gandrange !
A la maison , à ton bureau , dans ton usine,
Quand t’en auras marre d’écouter
Le casse bonbon , qui parle trop ,
Tu pourras lui chanter quand il reviendra à Gandrange !
Ah! si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca nous f'rait des vacances
Ah! Si tu pouvais fermer ta gueule ,
Ca f'rait du bien à Gandrange !
Une fille et femme de la Sidé !