vendredi 21 mai 2010

WISE MECA TEST Issue du conflit

A la demande de mise en demeure, des avocats de cette société, nous avons retiré de ce tract les mots qui pourraient porter atteinte à la personne de Mr PASSANELLO
Dignité retrouvée
Comme évoqué dans un précédent tract, les salariés de Wise Méca Test étaient en grève depuis lundi 17 mai à 6h00. Accompagnés et soutenus par la CFDT dès la première heure, le personnel lançait un appel au secours pour dénoncer le harcèlement permanent de leurs responsables. Les tensions étaient telles que la moitié du personnel était sous tranquillisants. S'il fallait imager ce qu'est la souffrance au travail Wise Méca Test en est, ou plutôt en était la « parfaite » réplique. « En était » car ça, c'était avant le 17 mai.

A bout de nerfs, les salariés ont fini par se révolter
En effet, après 10 mois de calvaire la totalité de l'atelier (10 personnes) a décidé de mettre fin à cet enfer.  Il aura fallu toute la détermination des salariés avec 4 jours de grève, de nombreuses réunions d'explications avec le donneur d'ordre qu'est ArcelorMittal, de nuits à dormir sur place pour qu'enfin un rayon de soleil vienne éclairer un horizon bien assombri.
Il aura fallu, aussi, investir la réunion des délégués du personnel du TAF et hurler leur désespoir pour que les choses commencent à changer peu à peu.

Pourtant, les représentants d'ArcelorMittal, sceptiques dès le début sur le constat établi par les salariés, ont fini, enfin, par comprendre la douleur de ces derniers lors d'une rencontre organisée avec le patron de Wise Méca Test.
Ce n'est qu'à partir de cet événement que de véritables négociations se sont enclenchées pour rétablir une situation apaisée que tous les salariés méritaient. Enfin, une oreille attentive était venue à leur écoute.

Une grève exemplaire

Si l'issue de ce conflit a été heureuse elle est due à la solidarité de tous les instants démontrée par tout le personnel, à leur détermination courageuse et digne, à leur présence sans faille à côté de la CFDT et à la confiance totale qu'ils leur ont témoigné durant ces quatre jours. Par ailleurs, la CFDT remercie la CGT de les avoir rejoint à l'issue de la réunion des DP.
Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour que la raison et la justice l'emportent. Les salariés avaient levé la tête, ils avaient retrouvé leur dignité perdue, ils étaient redevenus ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être : des hommes libres. Oui, ils sont libres. Oui, ils sont dignes. Ils peuvent être fiers d'eux car ils ont été exemplaires.

La vigilance reste de mise

Cette victoire sur le non-sens humain ne doit pas faire oublier qu'une « rechute » est toujours possible. C'est pour cela que l'accord accepté par les salariés contient tous les outils nécessaires à la prévention de telles dérives. A travers ce cas, la vigilance partagée, tant prônée par ArcelorMittal, n'aura été autant de mise. Donc, vigilance…

Concerne : Accord de sortie de conflit

Le présent document atteste de l'adéquation des actions retenues en réponse aux revendications du personnel de la SARL WISE MECATEST.


La remise et l'acceptation de ce document vaut accord de reprise de l'activité de la part des salariés de la SARL WISE MECA TEST.


La reprise de l'activité engendre la pleine adhésion de la direction dans l'exécution des actions retenues.

1-Concernant la situation de Mr MARC BATTOLI :
La direction atteste et certifie que la procédure visant à licencier Mr BATTOLI est annulée et ne sera pas reprise.

2-Concernant L'emploi en CDI de Mr Julien RITTER :
La direction s'engage à valider la période d'essais de Mr Julien Ritter. Son contrat de travail sera donc modifié selon cet engagement.

3-Mise en place des médiateurs :La direction accepte la mise en place de 2 médiateurs ayant entre autre mission de relayer les directives et orientations de la direction. Les différentes missions de ces deux médiateurs seront à préciser et à formaliser d'un commun accord.

4-Organisation d'élections de délégué du personnel et de son suppléant :
La direction s'engage à ce que des élections de délégué du personnel soient organisées. Le délégué du personnel et son suppléant obtiendront donc le statut de salarié protégé Le délégué du personnel et son suppléant auront la fonction de médiateurs cités au point 3. En attendant les élections, les médiateurs seront désignés provisoirement sur proposition des salariés.

5-Mise en place d'une cellule de veille sociale :Elle sera composée des deux médiateurs de la SARL WISE MECA TEST, du représentant légal de cette même société, d'un représentant de la direction générale d'ArcelorMittal Florange.

6-Mise en place de cycles de travail MF :
La possibilité de mettre en place des cycles de travail MF ainsi que toute autre possibilité d'améliorer l'écoulement du flux de production sera étudiée au travers d'un groupe de travail constitué des représentants du personnel et de la direction de la SARL WISE MECA TEST.
Concrètement, le groupe de travail débutera son activité rapidement de manière à restituer une proposition applicable au plus tard le 30 juin.

7-Embauches immédiates de personnel suffisant pour faire face au surcroît d'activité :La direction s'engage à intégrer trois travailleurs intérimaires -pour faire face au rattrapage du retard consécutif à l'interruption de l'activité -Pour dégager le temps nécessaire à la formation des 2 nouveaux agents.

8-Paiement des heures de retrait pour danger grave et imminent. :
Les heures d'interruption d'activité seront payées.
Le pointage de ces heures ne portera pas de mentions faisant référence à une grève ou à un retrait. Les heures seront simplement pointées comme 'effectuées' (à l'identique d'un fonctionnement habituel)

9-Respect des engagements pris lors de l'externalisation du laboratoire :La direction s'engage à respecter les engagements pris et consignée dans les documents pris en référence par le CHSCT et CE lors de l'externalisation du laboratoire.


Il est évident pour la direction de la société qu'il n'est aucunement question d'envisager quelque action ou procédure visant à brimer ou sanctionner les salariés à l'issue de ce conflit.

Pour la direction : Rémi PASSANELLO

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