lundi 3 janvier 2011

AMAL Florange Industriel 2011

INDUSTRIEL

Relégué au second plan par les « banquiers ingénieurs » qui nous dirigent, les débats industriels et sociaux, noyés dans une gestion des installations par le « cash » et les coûts, ont de plus en plus de difficultés à émerger. Pourtant, c’est de ces débats que jailliront les actions capables de consolider notre établissement pour affronter cet avenir que beaucoup nous promettent chahuté.

La CFDT, pour sortir de cette politique perdante affirme, défend et réaffirme les avantages de notre site intégré et le savoir faire des salariés de Florange. Notre stratégie s’appuie sur la cohérence entre:

Un personnel compétent, un amont réactif et un aval puissant, une production de qualité, des clients de proximité

Les spécialistes annoncent une remonté progressive de la production d’acier qui devrait atteindre en 2015 le niveau record de 2007. La CFDT n’a jamais baissé les bras. Nous avons toujours milité pour sauvegarder les capacités de productions existantes et martelé que nous devions nous préparer à faire face au rebond qui viendra, une fois la fin du déstockage et la reprise de la consommation.
Nous en sommes persuadés, la sidérurgie européenne a encore de l’avenir, à condition que le client de proximité y trouve son avantage. Pour cela, il faut une sidérurgie qui ne se borne pas à gérer l’offre existante. Grâce à la recherche et l’innovation, les industriels doivent développer de nouveaux produits. Notre compétitivité sera possible à condition d’être performant dans les domaines de la main d’oeuvre, de l’innovation, de la logistique, de la maîtrise du développement durable et de l’environnement.

Analyse CFDT sur les forces et faiblesses de la sidérurgie Lorraine

Ce qui est figé:
  • Le site de Florange est un site continental qui subit de façon récurrente un surcoût du aux transports des matières premières.
  • Le site de Florange est un site intégré qui s’étale sur 550 hectares et les installations sont très dispersées ce qui implique une logistique coûteuse.
Ce qui doit évoluer par de l’investissement :
  • Les hauts fourneaux de Patural sont de faible taille. Le P6 a été désigné dans le cadre du projet ULCOS, il faut profiter de cet investissement pour lui donner une taille optimale qui réponde aux besoins des Usines à Froid.
  • Il faut miser sur les aciers du futur comme les aciers « Très Haute Résistance ». Ce sont des aciers allégés pour le renforcement des pièces automobile de sécurité. Tout ceci implique d'augmenter les capacités de laminage (train à chaud – couplage – 5 cages).
  • Il faut moderniser le système d'information qui est hétérogène et parfois obsolète.
  • Il faut, enfin et surtout, recruter et former le personnel qui nous fait tant défaut aujourd'hui.

Aujourd’hui à Florange nous ne payons pas simplement les effets d’une crise et du gel momentané d’investissements, nous payons les erreurs de stratégie de 2003. A l’époque, en condamnant notre filière liquide, les dirigeants du groupe nous ont consciemment propulsés dans une spirale catastrophique en nous privant d’un renouvellement indispensable de main d’oeuvre et d’investissements. Et aujourd’hui nous n’arrivons toujours pas à nous relever complètement de ce coup bas.

Pourtant le site de Florange a des atouts de taille !

  • Une autarcie en coke et une surcapacité en aggloméré qui donne une plus grande stabilité des coûts sur ces produits.
  • Une capacité à bien travailler à bas Hot Métal Ratio (Il s’agit du ratio fonte – ferraille pour produire une tonne d’acier.). Nous sommes les seuls à pouvoir descendre jusqu’à 825 kg de fonte liquide par tonne d’acier. Ceci permet de profiter de la fluctuation du prix des ferrailles pour optimiser les coûts à l’aciérie.
  • Une bonne gestion et valorisation des productions de gaz.
  • Un bon équilibre entre trois marchés (auto – industrie – emballage).
  • La proximité du centre Recherche & Développement de Maizières.
  • La filière packaging est très compétitive au sein des Aciers Plats Européen.
  • Le positionnement géographique du Finishing qui est au coeur du marché européen.

A Cela s’ajoute des salariés dont le savoir faire et le professionnalisme est reconnu partout et de tous. Des opportunités majeures se présente comme le projet ULCOS et le développement fort du produit Usibor dans l’auto (acier Très Haute Résistance qui bénéficie d’une importante croissance en termes de volume ces cinq dernières années).

Conclusions

Malheureusement, la Direction nous annonce déjà qu'au vu des perspectives des volumes de production rien ne permet aujourd'hui d’annoncer un démarrage du P6 en 2011. Et le faible volume des commandes en produit laqué contraint à une mise sous cocon de la Ligne de Revêtement Organique.

La CFDT est opposée à l’arrêt systématique et répété d’installations. En effet, nous avons des capacités de flexibilité technique et une possibilité de stockage qui doivent permettre de répondre à une demande qui fluctue en préservant nos outils.

La CFDT a toujours été et restera en première ligne pour défendre la Sidérurgie Lorraine à quelques niveaux que se soit. C'est la CFDT, et elle seule, qui a pour la première fois en 2008 a réunis autour d'une même table les décideurs de l'Etat (Préfet, Députés…), les grands Sidérurgistes (CORUS, LUCCHINI, ARCELORMITTAL…) et les organisations syndicales pour évoquer l'avenir de la Sidérurgie en Lorraine.

Le combat pour la sauvegarde de nos usines, car finalement elles sont biens à nous ces usines, va demander beaucoup d'énergie, de courage et de volonté.

Du 10 au 13 Janvier 2011
Votez et faites voter pour les listes CFDT
Les élus et représentants CFDT vous souhaitent une bonne et heureuse année 2011

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