vendredi 28 janvier 2011

CR CE AMAL florange janvier 2011

Sécurité
Pour l'année 2010 le taux de fréquence des accidents internes est de 1,46.
7 accidents avec arrêt ont été à déplorer.
En 2009, il était de 2,06 avec 9 accidents avec arrêt. L'objectif fixé par la Direction Générale reste le "zéro accident".
Le taux de fréquence des accidents externes (co-traitants) est de 2,56 avec 10 accidents avec arrêt. Résultats en légère amélioration par rapport à 2009 qui étaient de 2,74 avec 15 accidents avec arrêt.
Même si on constate un léger mieux au niveau des résultats, pour la CFDT il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Selon nous il ne faut pas attendre notre salut des outils répressifs que compte mettre en place la Direction Générale.

Marche des installations
En décembre, la baisse d’activité a impacté significativement les coûts. A l’aciérie, la production de brames de ce mois, qui s’élève à 75 000 tonnes pour une visée interne de 85 000, n’est pas représentative des performances de la Lorraine. Naturellement le démarrage du dépoussiérage secondaire a eu un impact sur cette production. Le train à bande a, quant à lui très bien marché ainsi que les autres outils qui sont tous au programme dans un faible niveau d’activité.

En totalité, l’année 2010 aura été contrastée au niveau des résultats globaux. Au Primary, la marche à deux hauts fourneaux ainsi que la disponibilité de stock matières premières à bas coût ont généré au 2ème trimestre un bon niveau de coût de la brame. Le scénario inverse s'est produit au 2ème semestre avec l'arrêt du P6 et l'augmentation des prix des matières premières. Sur le Finishing, les coûts ajoutés des lignes aval ont été globalement satisfaisants.

Concernant la situation du marché, l’entrée des commandes dédiées aux clients de l’industrie et de l’automobile confirme les niveaux élevés des prévisions du bassin Lorrain. Dans ce contexte la décision de redémarrage du haut fourneau P6 début février à été prise. Selon Mr Renaudin un éventuel "mauvais" démarrage du P6 ne doit pas avoir d’impact sur la productivité du train à bande qui doit tourner à fond. Une attention particulière devra être portée aux approvisionnements en brames de Dunkerque.

Sur le Finishing, le fonctionnement des outils sera aussi maximum y compris sur le packaging.
La direction nous informe que les lignes d’étamage passeront à cinq équipes avec comme objectif d’absorber le plus de tonnes possibles.

Pour la CFDT, bien que ces prévisions de marche sont encourageantes pour notre site, il va falloir faire face aujourd’hui au manque crucial de BRAS. En effet, si du jour au lendemain nos dirigeants ont techniquement la possibilité d’arrêter ou démarrer certains outils, il est impossible humainement de répondre aux mêmes sollicitations. Le rythme humain n’est pas le rythme des marchés. Recruter, insérer, former, transférer le savoir, travailler en sécurité prend un certains temps qui aujourd’hui selon nos directions fait cruellement défaut. Alors pourquoi ne pas avoir un minimum anticipé la reprise ?

La CFDT est contre cette politique de recrutement actuellement mis en place du « stop and go » qui est liée aux frémissements du marché et qui est catastrophique pour la transmission des savoirs faire. L’embauche doit découler de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences et non uniquement au dictat du marché.

Lorraine en marche
Monsieur Renaudin nous a présenté les contours de ce projet qui selon lui a comme objectif d’afficher une ambition pour le cluster Lorrain. Il se décline en quatre axes majeurs :
  1. AGILITE : il s’agit de gérer et assumer nos besoins de flexibilité,
  2. RECONNU : il s’agit d’être reconnu dans notre qualité de service,
  3. EXEMPLAIRE : il s’agit d’être exemplaire dans l’organisation et l’engagement des équipes,
  4. SUR : il s’agit de conforter la sécurité des salariés.
Le directeur a aussi exprimé ses attentes dans un corpus de valeurs qui sont :
  • Performance : c’est selon lui la condition de la réussite et de notre survie. Il s’agit de valeurs portées par une organisation performante qui pousse à être fier du travail accompli.
  • Ecoute : la complexité des processus rend difficile la prise des meilleures décisions. Ecouter – entendre – comprendre et mettre en place des signaux d’alerte voilà l’enjeu. Les managers doivent organiser, solliciter la parole des différents acteurs.
  • Confiance : selon la direction il n’y a pas de place pour les procès d’intention. Il faut mettre au crédit de chacun qu’il essaye de bien faire.
  • Solidarité : chacun doit se mettre au service du collectif. Même si un arbitrage peut aller à l’encontre d’un secteur, il faut assumer le « bien collectif ».
Ces valeurs et cette ambition sont déclinées concrètement dans des axes de travail qui englobent tout les domaines de l’entreprise, santé, sécurité, management, performance etc.
A ce stade, la présentation recueillait quelques approbations et suscitait débats et réflexions de la part des élus.

La CFDT qualifie la suite de: Lorraine en marche FORCEE L’essentiel se décline dans un titre difficilement compréhensible :
« 110 M€/an de réduction des coûts par des actions finalisées avant fin 2012 » !
Qu’est ce que cela veut dire ?

Pour Thierry Renaudin quand on progresse sur les coûts on avance. A fin 2012 nous devons engranger assez d’actions pour économiser de façon pérenne 110 M€ par an !!!
D’ailleurs, pour prouver la faisabilité de cette gageure il n’a pas hésité à sortir sa plus belle courbe qui montre de façon incontestable qu'à aujourd’hui nous avons identifié des actions à hauteur de 71 M d’€ de gains. Début 2011 sur 30 M d’€ planifiés, 26 ont déjà été réalisés !!!

Mais moi, salarié d’ArcelorMittal Florange, intérimaire, sous traitant, dans mon atelier, sur ma ligne de production, dans mon bureau, dans quel avenir vais-je me projeter ? Dans quel référentiel de compétences puis-je évoluer ? Le périmètre de mon activité est-il définit ? Est ce que j’ai les moyens de préserver mon intégrité physique et morale ? Est ce que les augmentations ridicules des salaires vont me permettre d’assurer un niveau de vie correct aux miens? Est-ce que je vais garder mon travail ? Est ce que la force de travail que je déploie et les compétences que je mobilise vont être justement reconnues ?

Qui répond à ces questions ?

Personne, aucune réponse à ces questions ne figure dans ce plan. Pourtant tout le monde devrait savoir que la qualité du produit provient souvent de la qualité de vie et de la motivation de ceux qui le façonnent et qu’il est temps de concilier la bonne santé de l’entreprise avec la bonne santé de ses salariés

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