mercredi 30 mai 2012

29 mai 2012

Rencontre avec le Premier Ministre



Dans le cadre des rencontres préparatoires à la tenue de la Conférence sociale, la CFDT a été reçue ce matin 29 mai par le Premier Ministre. Il était entouré de Michel Sapin[1], Marisol Touraine, Marylise Lebranchu, et M. Arnaud Montebourg,[2].

La délégation CFDT conduite par François Chérèque était composée de Laurent Berger, Véronique Descaq, Marcel Grignard, Laurence Laigo ainsi que de Brigitte Jumel secrétaire générale de l’UFFA et de Christine Reffet secrétaire confédérale.

Le Premier Ministre a confirmé les grandes orientations du gouvernement pour le quinquennat : le redressement du pays dans la justice et par le dialogue social, la réorientation de l’Europe vers la croissance. La jeunesse sera au cœur des priorités de son gouvernement qu’il s’agisse du renouveau du système éducatif, du pacte productif ou encore de la  réforme de l’Etat et du rôle des services publics dans une nouvelle étape de décentralisation.

Jean Marc Ayrault a particulièrement insisté sur le respect des partenaires sociaux et l’importance attachée à la méthode de dialogue social dans l’action du gouvernement et les réformes à conduire. Dans ce sens, il a précisé que tout projet doit être soumis aux acteurs qu’il concerne avant toute décision et que l’urgence ne peut être ni la règle, ni le prétexte pour enfreindre ce principe.

Dans une ambiance studieuse et d’écoute attentive, François Chérèque a développé la vision de l’organisation du dialogue social pour la CFDT et proposé que trois niveaux de responsabilité et de décision soient clairement distingués:
  1. Le champ de responsabilité propre aux partenaires sociaux représentatifs dans lequel des négociations sont actuellement ouvertes et doivent se poursuivre, voire être élargies à d’autres thèmes.
  2. La concertation avec les partenaires dont relèvent certains sujets : politique de l’emploi, politique économique, retraites, pouvoir d’achat, perte d’autonomie.
  3. Enfin, les grands dossiers qui engagent plus largement la société et implique un débat ouvert à tous les acteurs impliqués en fonction des thèmes.

Sur les premiers sujets de concertation, la CFDT a précisé sa position :
L’emploi est la première des priorités.  Sur ce point, la CFDT a notamment demandé que soit réactivée la mission interministérielle des mutations économiques pour coordonner les actions publiques dans l’anticipation et l’accompagnement des restructurations
sur la progression du smic et la retraite pour les carrières longues (voir texte de l’interventionen annexe).

Le Premier Ministre s’est dit en phase avec les grandes lignes de la structuration du dialogue social proposée par la CFDT et a précisé que cette rencontre serait suivie d’une  « conférence de méthode » le 5 juin avec les huit partenaires sociaux représentatifs dont l’ordre du jour sera de définir :
les priorités et les sujets à traiter sur la durée du quinquennat et les acteurs concernés en fonction des sujets
Le processus de dialogue à mettre en œuvre sur les différents sujets, en donnant une place spécifique aux questions propres à la Fonction publique
Le calendrier de mise œuvre

Au terme de cette conférence  de méthode,  un relevé de conclusion devrait fixer :
l’agenda social des partenaires sociaux,
l’ordre du jour de la conférence sociale de juillet (envisagée sur deux jours) qui sera introduite par le président de la République.

[1] Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé,
Marylise Lebranchu,, ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique et M. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif[1]
[2] Assistaient également à cette rencontre, Christophe Chantepy, directeur de cabinet du Premier Ministre,  Michel Yahiel, conseiller social du président de la République et Christophe Devys, conseiller social du Premier Ministre.

29 MAI 2012 INTERVENTION CFDT

Rencontre Premier Ministre
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Monsieur les ministres

La CFDT est particulièrement satisfaite de la tenue de cette première rencontre, elle est le signe positif d’une nouvelle dynamique dans les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. La CFDT veut y voir la même volonté de l’Etat dans ses rapports avec ses agents des Fonctions publiques et leurs représentants syndicaux.

Dans ce contexte difficile pour un grand nombre de salariés et de forte attente de nos concitoyens, la CFDT forme le vœu d’un dialogue social constructif dans lequel les partenaires sociaux conscients de leur responsabilité fassent la démonstration de l’efficacité de leur engagement.

L’ampleur des enjeux auxquels nous sommes aujourd’hui collectivement confrontés fait de la méthode d’élaboration et de mise en œuvre des changements un élément déterminant de leur réussite. 

La CFDT est prête à relever ces défis collectifs et assumer pleinement ses responsabilités d’organisation syndicale.

Dans ce but, elle réaffirme la nécessité que soient clairement précisées les sujets prioritaires et la méthode pour les traiter. 

Aussi, nous proposons que trois niveaux responsabilité et de décision soient clairement distingués dans cette méthode :

1.      Le premier niveau est celui du champ de responsabilité propre aux partenaires sociaux représentatifs.

Trois négociations sont aujourd’hui engagées à ce niveau et doivent se poursuivre. 
  • La négociation sur la modernisation du dialogue social dans les entreprises démarrée en 2009, qui vise à rénover les IRP pour leur donner un rôle plus amont dans la définition des stratégies économiques et sociales des entreprises qui intègre dans ce cadre la répartition de la valeur ajoutée. Cette négociation devrait trouver son terme d’ici fin 2012
  • La négociation sur la sauvegarde de l’activité et de l’emploi vise à sécuriser l’emploi dans les entreprises confrontées à des difficultés conjoncturelles. Les avancées obtenues dans le contenu de cette négociation devraient trouver utilement leur place dans une négociation plus large sur le marché du travail qui puisse intégrer également :
      • L’anticipation et la réaction aux mutations économiques et précisément :
        • le lien entre compétitivité et emploi 
        • l’utilisation des contrats de travail et les modalités de ruptures.
        • l’anticipation des besoins en emploi et compétences.
      • L’emploi des jeunes et des seniors.
      • L’évolution professionnelle des salariés (formation professionnelle, compétences, précarité, pénibilité…).
      • La sécurisation des mobilités professionnelles (assurance chômage accompagnement et formation des chômeurs, aider les mobilités, continuité de la protection sociale, …).
  • La qualité de vie au travail est le troisième thème de négociation. Aujourd’hui une première phase de délibération est en cours et vise à en préciser la définition et le périmètre.

Pour la CFDT, ce thème qui porte sur les conditions de travail et son organisation doit intégrer la conciliation vie personnelle/ vie professionnelle et inclure la question de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Sur ce point, la CFDT est très soucieuse des faits de harcèlement dans les entreprises, elle souhaite que l’actuelle situation de vide juridique soit rapidement résolue et demande à être étroitement associée à l’élaboration du nouveau texte législatif sur cette question. 

Cet agenda social conduit par les partenaires sociaux doit donc être élargi à tout sujet relevant de leur champ de compétence conformément au souhait du Président de voir affirmer formellement dans la constitution le respect de leur autonomie.

De même, doit être programmé l’agenda social dans la Fonction publique qui intègre :
  • d’une part, la poursuite des travaux sur la base des protocoles d’accord sur les agents contractuels, santé au travail, dialogue social) ou de relevés de conclusions (égalité professionnelle, moyens du syndicalisme) ;
  • d’autre part, l’ouverture de négociations sur le pouvoir d’achat, les carrières et la sécurisation des  parcours professionnels (formation, gestion des âges de la vie, mobilité…)
2.    Le deuxième niveau est celui de la concertation avec les partenaires sociaux.  

Plusieurs sujets requièrent un débat tripartite avant toute décision des pouvoirs publics.
  • La politique de l’emploi  qui doit être centrée sur les priorités : jeunes, seniors et demandeurs d’emploi de longue durée en agissant sur les leviers suivants :
      • La mise en œuvre des emplois d’avenir.
      • Les contrats aidés.
      • Le renforcement de Pôle emploi.
      • Le développement du chômage partiel.
      • La formation des chômeurs.
Parallèlement, l’anticipation et l’accompagnement des restructurations doivent faire l’objet d’une mobilisation quadripartite accompagnée du rétablissement de la mission interministérielle des mutations économiques (MIME) pour coordonner les interventions publiques.
  • La politique économique qui doit permettre de rouvrir le débat sur la compétitivité des entreprises, sous l’angle du hors coût (investissement, recherche et développement) mais aussi du coût du travail ainsi que sur le financement de la protection sociale (rôle du Haut conseil du financement de la protection sociale).
  • Les retraites qui comportent trois priorités :
      • Une mesure immédiate de justice à l’égard des salariés ayant eu une carrière longue. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre des principes de justice et les modalités retenus par la réforme de 2003.
      • Le rétablissement d’une allocation équivalent retraites (AER) pour les personnes ayant cotisé la durée requise mais n’ayant pas atteint l’âge de départ à la retraite
      • Un débat sur une réforme systémique des retraites qui doit être précédé de l’état des lieux du système actuel prévu dans la loi de 2010 et que la CFDT souhaite voir rapidement établi.
  • Le pouvoir d’achat qui recouvre plusieurs dimensions et en particulier :
      •  La progression du Smic. La CFDT est favorable à un coup de pouce et souhaite que soit renforcée parallèlement l’effectivité de la conditionnalité des allègements de cotisations sur les bas salaires pour permettre une  progression de carrière et éviter que des salariés restent toute leur vie rémunérés au  smic.
La CFDT demande que dans le même temps l’Etat impulse dans les branches professionnelles une dynamique de négociation sur les minima conventionnels dont une grande partie est aujourd’hui largement rattrapée par le smic.
      • Les dépenses contraintes.  Elles se concentrent essentiellement dans trois domaines dans lesquels des mesures doivent prises rapidement :
          • Sur les transports. Effectuer un bilan de la prise en charge de 50% des frais de transport collectif et des dispositions complémentaires négociées par les entreprises.Réfléchir à la situation des personnes ne bénéficiant pas de transports en commun. Réexaminer la fiscalité sur les carburants en restant cohérent avec les objectifs de respect de l’environnement.
          • Sur le logement. Encadrer la hausse des loyers. Amplifier la construction de logements économiques accessibles et sécuriser l’accès et le maintien dans le logement locatif privé.Encourager la mobilité dans le parc social et promouvoir la mixité et la rénovation urbaines.
          • Sur la santé.Rendre obligatoire la couverture complémentaire santé et étendre les contrats collectifs aux fonctionnaires.
  • La perte d’autonomie. Cette question écartée de façon récurrente des priorités de l’action publique doit être enfin débattue.  
3.    Enfin, un troisième niveau de débat, de responsabilité et de décision porte sur des sujets qui engagent plus largement la société.

Il doit être ouvert à tous les acteurs impliqués de la société civile : associations, mutuelles, ONG,  en fonction des thèmes débattus.

Il en est ainsi notamment pour la CFDT de :
      • La lutte contre la pauvreté.
      • La construction d’une fiscalité plus juste et plus solidaire.
      • L’accès à la santé pour tous et sur tout le territoire.
En conclusion

La CFDT est satisfaite de la programmation d’une réunion de méthode sur la construction de l’agenda social qui constitue le premier niveau précité, celui de la responsabilité des partenaires sociaux.

Sur les sujets qui relèvent des deux autres niveaux, ils peuvent trouver toute leur place dans la conférence sociale envisagée au début juillet.






mardi 29 mai 2012

Florange Info lutte


Le Comité Central d’Entreprise d’AMAL est convoqué en séance extraordinaire à SAINT DENIS le VENDREDI 1er JUIN 2012, avec à l’ordre du jour la poursuite des arrêts « temporaires » de la filière liquide et de l’étamage 2 pour la période du 2ème semestre 2012.
L’intersyndicale appelle à un rassemblement du personnel de Florange devant les bureaux de SAINT DENIS pour revendiquer le redémarrage de toutes nos installations mises à l’arrêt.
Pour ce faire, des bus partiront de Florange
Vendredi matin 1er juin
à 5 H 
devant les locaux syndicaux.

INSCRIPTIONS :

  • CGT :   03.82.51.53.26 ou 03.82.52.85.11
  • CFDT : 03.82.51.55.73
  • FO :     03.82.52.85.12

vendredi 18 mai 2012

Florange 89è jour de lutte

Visite surprise





Dans le nouveau gouvernement qui vient d'être nommé, figure une seule lorraine, Aurélie Filippetti. Députée de Fameck, elle est la seule ministre issue de notre région.
Bien que désignée au poste de ministre de la culture, elle a voulu marquer son attachement à la lutte de Florange en effectuant son premier déplacement au "Village gaulois".

En première ligne depuis la fermeture de Gandrange, elle est bien connue des sidérurgiste de la Fensch dont elle suit le mouvement depuis le début, aux côtés d'autres élus et militants des partis de gauche.
Elle a été accueillie par les "marcheurs". Après quelques mots de bienvenue elle s'est prêtée de bonne grâce à une séance de photos. Les militants lui ont demandé d'être leur porte-parole auprès du président et du gouvernement, ce qu'elle a accepté sans hésiter.
Elle connait bien le dossier... Espérons qu'elle ne nous décevra pas !

lundi 14 mai 2012

Lettre ouverte


A l’intention des

- Député(e)s
- Conseillers Généraux
- Conseillers Régionaux
- Elu(e)s Locaux





Madame, Monsieur,



Vous êtes candidat(e) aux Elections Législatives qui se dérouleront les 10 et 17 juin prochains.

Vous avez, d’une manière  ou d’une autre, soutenu l’action des syndicats pour sauver  l’usine sidérurgique d’ArcelorMittal Florange.

Or, lors de l’Assemblée Générale des Actionnaires du 8 mai dernier, Aditya MITTAL a annoncé qu’il prendrait une décision quant à l’avenir de Florange à l’été prochain.

Nous savons par expérience que la date choisie pour ce genre d’annonce  n’augure rien de bon pour notre avenir.

Nous pensons qu’un front commun des Elus et candidats lorrains est indispensable.

Afin de réfléchir aux modes d’actions communes, nous souhaiterions vous rencontrer très prochainement.

Les syndicats de Florange réinstallent la tente du « Village Gaulois » devant l’entrée des usines à froid au portier de Sainte-Agathe (Florange). Nous y organiserons un débat public

Mercredi 16 mai 2012 à 14 h 00

Comptant sur votre présence, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en nos respectueuses salutations.

mercredi 9 mai 2012

Communiqué de presse Harcèlement sexuel

Combler le vide juridique au plus vite


Après la mise en cause par un prévenu de la loi qui permet de sanctionner pénalement le harcèlement sexuel, le Conseil constitutionnel a décidé, ce vendredi 4 mai, d’abroger l’article l. 222. 33 du code pénal.

Cette décision crée un vide juridique préoccupant pour les victimes. Il est indispensable d’engager au plus vite un processus d’élaboration d’une norme pour combler ce vide.

Les conséquences de cette situation doivent être tirées pour l’élaboration des nouvelles dispositions : la nouvelle définition du délit doit être suffisamment précise pour permettre une parfaite répression de celui-ci et déclencher une véritable prévention ainsi qu’une réelle prise en charge des victimes.

Pour la CFDT, le législateur se doit d’intervenir dans les meilleurs délais sur un sujet où il y a trop souvent une tendance culturelle à minimiser la gravité des faits et leur impact sur les victimes.

Ces atteintes à la dignité s’exercent aussi sur le lieu de travail. En France, 25 % des faits de harcèlement sexuel y sont commis.

Élection présidentielle Communiqué de presse



Répondre sans attendre aux difficultés des salariés


En élisant François Hollande le 6 mai les électeurs ont choisi pour président le candidat qui dans la campagne a eu un discours fort sur la nécessité de rassembler les Français, quelles que soient leurs origines sociales et culturelles.

C’est également le candidat qui a annoncé clairement sa volonté de placer le dialogue avec les partenaires sociaux, notamment les organisations syndicales, comme une des priorités dans sa méthode de travail. La CFDT souhaite s’inscrire dans cette démarche.

La CFDT demande donc qu’une première rencontre entre le nouvel exécutif et les partenaires sociaux soit organisée avant la tenue des élections législatives afin de décider des méthodes de travail qui permettront d’apporter au cours du quinquennat des réponses aux préoccupations des salariés sur l’emploi (notamment l’emploi des jeunes) et le pouvoir d’achat (entre-autres sur le logement et l’énergie).

Une grande partie des difficultés auxquelles notre pays est confronté doivent trouver solution au niveau européen. Les résultats des élections de ce dimanche en Grèce montrent combien l’action européenne est déterminante. C’est pourquoi la France se doit d’obtenir des mesures de relance, au-delà des mesures de maîtrise des dépenses publiques déjà en œuvre.

Comme elle l’a fait pendant la présidentielle, la CFDT interpellera les candidats aux élections législatives. Son interpellation s’articulera autour de trois axes forts :
      • Défendre la cohésion sociale, réduire les inégalités
      • Inventer un nouveau mode de développement 
      • Construire un pacte social

vendredi 4 mai 2012

Florange un CE sous haute protection

Dialogue de sourd et coups de poing réels

Ce vendredi 4 mai, une réunion du comité d’établissement extraordinaire se tenait à la demande des élus. L’ordre du jour portait sur l’affectation d’une partie des commandes de clients de l’activité packaging et obtenir des réponses précises quant au devenir du site.
Plus de 200 salariés ont donc accompagné les militants et ont pénétré sans casse et en ordre dans les grands bureaux, mais c’était sans compter sur la milice privée de la direction qui se sont pris pour des Rambo bloquant l’accès à la salle de réunion. En embuscade dans l’escalier d’accès, ils ont joué du poing et provoqué une bagarre. Christophe, salarié de Florange, poussé par ces vigiles s’est retrouvé coincé contre la rampe qui a cédé, entrainant dans sa chute plusieurs vigiles qui lui sont tombés dessus. Blessé au dos, il a été placé dans une coquille et transporté à l’hôpital.
Un peu plus tard, un autre salarié, Greg, acteur de la marche Florange-Paris, reçoit un violent coup de poing d’un des vigiles et a du être également conduit à l’hôpital.


La direction refusant toujours de recevoir les manifestants. Après appel au calme des responsables syndicaux, un compromis est enfin accepté. Thierry Renaudin, directeur de Florange accepte enfin de recevoir les salariés, mais sous haute protection. Du jamais vu dans toute l’histoire de la sidérurgie, qui a connu de nombreux conflits, bien plus violent.
Une image surréaliste, un directeur entouré de molosses couchés à ses pieds, où est passé la dignité de ces hommes et de leur employeur ?
On est obligé d’encaisser des coups pour discuter avec notre patron, la facture est chère. C’est le résultat de la politique de Mittal qui dirige tout et ne laisse aucune marge de manœuvre à ses collaborateurs. Les directions sont aux ordres et ne décident rien, on ne leur demande que d’appliquer la politique décidée à Londres. Quand comprendront-ils qu’ils ne sont que des pions. Seuls quelques dirigeants (un ou deux) ont tenu tête à Mittal quand celui-ci a obtenu les produits longs (Unimétal-Gandrange), ils ont démissionné ou ont été virés. Avec Mittal, être directeur de site c’est comme être ministre, ou on ferme sa gueule ou on démissionne !
Devant l’impuissance de Renaudin à dire clairement quel est l’avenir de packaging et du site la cfdt a demandé qu’il soit digne et qu’il démissionne. Pas très à l’aise Renaudin ne cessera d’esquiver le dialogue et de répéter le discours officiel. Il concédera plus tard que  le carnet de commandes n’appartient pas Florange et qu’il appartient à la Baie du Nord de le distribuer.
Un communiqué d’ArcelorMittal rappelle que ces affectations s’inscrivaient dans les processus de répartition des commandes, tenant compte des équilibrages de charges des lignes en activité de la division Nord dans un contexte de chute du carnet export. Dans cette répartition, la ligne d’étamage 3 de Florange est chargée au maximum de ses capacités en quatre équipes.
Sous-traitants en difficultés ou découragés, clients perdus, commandes qui partent sur d’autres sites, installations qui manquent d’entretien, les quatre millions nécessaires indispensables à l’étude des sols pour lancer le projet Ulcos, devenu bien lointain… Nombre de questions qui n’ont pas eu de réponses.
Voila, rien de neuf ! A ce jour, il n’y a pas pléthore de scénarios qui se dessinent à Florange. La sidérurgie lorraine via le site de Florange continue d’agoniser. Les salariés en sont conscients, mais sont comme tétanisés, quelques voix s’élèvent, sous couvert d’anonymat,  craignant on ne sait quelle sanction.  

mardi 1 mai 2012

Fête des travailleurs

Le 1er mai

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans un joyeux capharnaüm. La police a compté 48 000 personnes, quatre fois plus qu'en 2011, la CGT 250 000, soit 50 000 de plus que ce qu'a revendiqué Nicolas Sarkozy au Trocadéro.

De quoi proclamer que le pari de la mobilisation, lancé par les déclarations de Nicolas Sarkozy, a été clairement gagné par les syndicats.

Les leaders syndicaux ont manifesté derrière une banderole sobrement baptisée "Pour la solidarité internationale et le progrès social". Mais, la retenue n'était qu'apparente. Bernard Thibault avait le matin même clairement annoncé qu'il voterait François Hollande. "Nous n'avons pas à donner de consignes de vote" déclarait François Chérèque, mais ses précautions ont été balayées par l'ampleur de la mobilisation, qui a clairement tourné en démonstration de force du "peuple de gauche" face au meeting que tenait Nicolas Sarkozy au même moment, à quelques kilomètres, place du Trocadéro.

C'est de toute façon une victoire pour les syndicats puisqu'au bas mot, selon les chiffres de la police, le cortège a réuni quatre fois plus de manifestants à Paris en 2012 qu'en 2011. Par ailleurs, les estimations des syndicats pour la France entière font état de 750.000 manifestants, quand le ministère de l'Intérieur en annonce 316.000.

Du côté du Trocadéro, difficile de comparer, puisque la police a refusé d’en fournir, pour cause d’élection présidentielle. Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy ont annoncé 200.000 personnes, mais une source policière diffusée par un journaliste de France Inter sur Twitter fait état de 30.000 manifestants.

Le cortège du 1er mai à Metz


Gros succès aussi à Metz où le défilé du 1er mai a rassemblé environ 4 200 personnes chiffre annoncé par les organisations syndicales, contre seulement 700 l'an dernier.

Édouard, toujours fortement ciblé par les médias a déclaré que les propos de Nicolas Sarkozy sur les syndicats et le vrai travail montrent que le président-candidat est aux abois et fait tout pour rester au pouvoir, et qu’au lieu de tenir des propos cohérents et rassembleurs, il ratisse très large vers la droite dure.

Concert de soutien à Hayange

L'après midi, un concert de soutien était organisé sur la place de la mairie d'Hayange. Ambiance saucisses et musique garantie.