mercredi 31 octobre 2012

CR CE Florange Octobre 2012


JUGER SUR DES ACTES


Ce matin, 30 octobre, à 8 h 30, a eu lieu le premier Comité d’Etablissement de Florange suite au jeu des chaises musicales organisé ces derniers jours dans AMAL.

Les Elus du CE ont pu donc échanger, comme le prévoit le jeu, avec deux des compétiteurs qui ont réussi à trouver un siège avant les autres participants.

Il s’agit de Mme Anita BONNARD, nouvelle responsable du site de Florange et du Finishing Lorrain (Mouzon – Dudelange et Florange) et de M. Henri Pierre ORSONI nouvellement promu directeur général d’AMAL.

Après quinze mois d’actions et de boycotte des réunions, toutes les conditions et les acteurs pour débattre, sereinement et passionnément, sur l’avenir de notre établissement étaient enfin réunis dans cette salle du CE.

Cependant, sans attendre un retournement subit de stratégie ou une quelconque remise en cause des décisions prises, ce que nous avons retenu des discussions, nous laisse sur notre faim.
Concernant la filière liquide, la direction n’a pas confirmé, ni infirmé les rumeurs de repreneurs potentiels de nos installations.
Sur ce sujet, le Comité Central d’Entreprise d’AMAL sera informé, le 6 novembre 2012, sur le processus de recherche d’un éventuel repreneur pour la phase liquide de Florange.

Concernant le train à chaud et l’aval Florangeois, M. Henri Pierre ORSONI a confirmé la nécessité et la complémentarité, dans AMAL, des trains à chaud de Dunkerque et Florange. Ainsi, pour affirmer ses dires, il a évalué grossièrement les flux de brames et de coïls qui sont réalisés aujourd’hui à partir de Dunkerque.

L’aciérie de Dunkerque produit 6,5 Mt de brames par an et le train à chaud est programmé à 3,8 Mt.
Le volume des livraisons à destination de Liège s’élève à 1,5 Mt (750 000 tonnes de brames) et (750 000 tonnes de coïls). Le solde, environ 2 Mt de brames sont pour Florange.
Ces 2 Mt constituent, selon lui, un équilibre viable pour le Cluster Lorraine. De plus, toujours selon la direction, un appoint ponctuel de brames en provenance du site de Brême peut être réalisé. Pour exemple, en novembre, 171 000 tonnes de brames seront expédiées depuis Dunkerque vers Florange et 23 000 tonnes le seront depuis Brême.

En termes d’investissements, la direction s’est engagée à réaliser ceux prévus sur les moteurs du train à chaud. Par contre sur l’aval et notamment la filière Packaging, Mme Anita BONNARD fut plus réservée.

En règle générale, elle différencie les sujets de fond, comme par exemple les problèmes de fiabilité du couplage, des problèmes ponctuels, comme les soucis électriques survenus sur la ligne de galvanisation, sans toutefois chiffrer le montant des l’enveloppes, ni énumérer les travaux nécessaires.

Pire encore, concernant la filière Packaging, l’enjeu pour 2013 est, selon elle, de descendre les coûts de production d’environ 40 € par tonne sans aucun investissement. Sans entrer plus dans le détail, elle nous a annoncé qu’un plan d’amélioration des coûts va être prochainement présenté aux Elus.

Les Elus CFDT ont réaffirmé leur positionnement sur l’ensemble des cataclysmes subits par les salariés de notre site ces dernières années. De l’amont à l’aval, nous avons exposé nos alternatives et fustigé les décisions du groupe.

Nous avons posé des questions qui sont restées sans réponses. Par exemple sur l’autonomie future du site de Florange, sur la façon dont allaient se faire les arbitrages quand il s’agira de choisir entre l’aval d’Atlantique et de la Lorraine en termes de charge des lignes.

Nous avons exigé de connaître en détail les carnets de commandes, les produits réalisés par ligne ainsi que les clients de chaque installation qui compose le Finishing Atlantique et Lorrain.
Pour nous, le discours de M. Henri Pierre ORSONI, soigneusement élaboré pour la circonstance, ponctué de bons sentiments, demande à être vérifié dans le temps, c’est ce que nous allons faire.

Si ce qui nous a été présenté se vérifie sur le papier, il reste à le prouver dans les faits, dans les ateliers et sur les lignes.

Nous allons juger nos dirigeants aux actes. 
Fini la politique de la chaise vide,
nous abordons une nouvelle étape de notre combat ! 
Forcer les dirigeants à dire ce qu’ils font
 et les forcer à faire ce qu’ils disent.

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