jeudi 24 janvier 2013

Toujours des CRS


80 sidérurgistes déposent la pétition


Enchaînés aux grilles de Matignon...


Partis de Florange dans la nuit, 9 militants CFDT se sont enchaînés aux grilles d'une fenêtre de Matignon. La revendication est toujours la même, redémarrage de la filière liquide, refus de l'accord bidon entre le gouvernement et Mittal et publication du projet du repreneur.
Après un moment de surprise devant une telle audace, la police est intervenue rapidement pour déloger ces dangereux terroristes. Heureusement quelques médias étaient présents pour calmer les ardeurs policières. Vexés d'avoir été surpris les policiers se sont cependant bien vengés, coups de matraques, coups de pieds et de poings... C'est leur mode d'expression principal !


"On a pris des coups et ils nous ont traîné par terre" a témoigné Édouard Martin "On est venu dénoncer un accord qui fragilise Florange et risque de le condamner à court terme. Le repreneur est toujours sur les rangs et il ne s'agit pas de nationaliser ad vitam aeternam, juste de retirer Florange des griffes de Mittal, pour le confier à cet opérateur industriel privé qui lui est prêt à investir, à maintenir l'emploi et même à faire des embauches".

Reçus au siège du PS


Les 9 militants se sont ensuite présentés au siège du PS et y ont rencontré le premier secrétaire Harlem Désir "Lui, au moins, il nous reçoit", a lancé Édouard Martin devant le siège du PS. "On veut demander au PS qu'il s'exprime sur l'accord signé le 30 novembre dernier et qui prévoit la fermeture des hauts fourneaux"
 
"On veut que certains au PS aient le courage de taper sur la table et de rouvrir le dossier Florange. On veut que le plan Montebourg entre en vigueur", a précisé Jérémie. Alors même qu'en Lorraine, certains veulent tourner la page de la filière chaude. Et que la CFE-CGC alerte de son côté sur l'ambiance devenue délicate à l'intérieurde l'usine de Florange.
 
Mais le PS soutient le Gouvernement


Dépôt de la pétition à l'Élysée


Ces syndicalistes de la CFDT ont ensuite rejoint la délégation intersyndicale qui avait rendez-vous en fin de matinée à l'Élysée pour remettre au conseiller social de François Hollande, Michel Yahiel, la pétition en ligne en faveur de la nationalisation qui a recueilli plus de 30.000 signatures. Une rencontre démentie, puis finalement acceptée par l'Élysée. Mais ce conseiller n'était pas mandaté pour négocier.
Parqués et encadrés par un impressionnant cordon de CRS, les quelques 80 sidérurgistes venus déposer la pétition ont été bousculés, gazés et matraqués alors qu'ils étaient venus les mains vides. Bilans, quelques blessés légers, mais surtout beaucoup de blessés moralement



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