samedi 2 février 2013

Comité de suivi

Le Gépor s'invite à la réunion

Vendredi 1er février se tenait à Metz la première véritable réunion de suivi de l'accord Mittal-Gouvernement. La plupart des membres présents ne s'attendait certainement pas à être envahi par une vingtaine de militants CFDT de Gépor. Cette opération coup de poing n’avait pour but que de rappeler leur existence afin de ne pas être les oubliés de cet accord « Nous sommes inquiets et craignons un plan social dans l’activité transport ferroviaire. On ne veut pas être oublié dans l’accord avec le gouvernement. Nous voulons être intégrés dans ArcelorMittal », exige Luis responsable CFDT du site de Gépor.
Voulant des réponses très rapidement, les syndicalistes ont menacé de retenir le temps nécessaire Orsini, directeur d’ArcelorMittal Atlantique-Lorraine. Finalement, une délégation a pu s’entretenir pendant une heure avec le directeur, en présence de François Marzorati, qui a joué les médiateurs.
Orsini assure qu’une réflexion sera menée en concertation avec le personnel.

Réunion de suivi

Pour ce qui concerne le contenu de la réunion de suivi, voici, ci-dessous, l’extrait du RL du 2 février
En attendant, les travaux du comité de suivi, auxquels n’ont pas participé les représentants de la CGT et de FO, ont permis au directeur d’Amal de présenter le projet industriel, tout au moins les premiers investissements dont les autorisations viennent d’être accordées par la direction du groupe.
En l’occurrence, les moteurs du train à chaud. « Plus de 10 M€ sont engagés, avec une première installation programmée en août 2014, une seconde un an plus tard. Un investissement stratégique qui permettra à Florange de plus que doubler sa production d’acier Usibor, de 290 000 t en 2012 à 635 000 t en 2015. Florange sera l’unique fournisseur de cet acier en plein développement », affirme M. Orsoni. L’acier est ensuite revêtu d’une couche aluminée à Dudelange, Mouzon et Florange.
Dans le même temps, le responsable a évoqué les projets sur l’emballage, avec le développement de produits nouveaux, et confirmé l’investissement de la soudure laser sur le train à froid. « Ce plan nous satisfait, mais il faut dès maintenant envisager l’investissement de la cinquième cage sur le train à froid », estime François Pagano, de la CFE/CGC.
Enfin, Henri-Pierre Orsoni a expliqué le pendant du projet industriel, à savoir le volet social qui fera l’objet d’une information consultation au sein du comité d’entreprise avec, vraisemblablement, un plan de départs ou de reclassement du personnel de la filière liquide. Le projet Ulcos 2 était moins en vue pour ce premier rendez-vous de travail.
Les élus présents « ont été très réceptifs à ces annonces », selon François Marzorati. « Il a été question de la sous-traitance. L’arrêt de la filière liquide toucherait un millier d’emplois. Et deux entreprises seraient particulièrement concernées. Leur situation sera prise en compte, tout comme celle des intérimaires », relève Michel Liebgott, député-maire PS de Fameck. Ce dernier estime que « le rôle des élus au sein du comité de suivi sera de faire respecter les termes de l’accord entre Mittal et l’État. Notamment sur les investissements annoncés. »
Pour lui, l’action du comité de suivi devrait durer le temps de l’accord, c’est-à-dire cinq ans. Prochain rendez-vous de ce comité, le 22 février.
Bernard KRATZ.

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