vendredi 31 mai 2013

Mobilisation réussie

Votre présence a été déterminante !

Dès le 17 mai dernier, la CFDT avait appelé à une riposte d’envergure pour dénoncer les premières propositions inacceptables de la Direction. Notre appel a été entendu et vous avez été nombreux à venir soutenir les syndicats. La CFDT estimait la journée du 29 mai prépondérante pour obtenir des avancées sociales significatives. Elle l’a été, grâce à vous.

Enfin, la Direction a compris que les salariés étaient aux côtés des syndicats et qu’ils partageaient leurs revendications.
Vous avez démontré, que vous n’étiez pas prêts à brader votre avenir.
Notre meilleur atout a été votre mobilisation et les nouvelles propositions n’ont plus rien à voir avec celles du 17 mai.

NOUVELLES PROPOSITIONS

ADHÉRER A LA MESURE AVANT LE 10 SEPTEMBRE 2013

Départ à court terme à la retraite :

Pour le personnel concerné par un départ en retraite d’ici le 30 juin 2014 inclus, l’ADR (Allocation Départ en Retraite, plus la prime extra légale) sera équivalente à 12 mois de salaire pour 1 salarié avec 40 ans d’ancienneté.(imposable et cotisable).

AFCF (Aménagement Fin de Carrière Florange) :

Pour le personnel pouvant prétendre à une retraite (dans le dispositif AFCF) à partir du 1er
avril 2014 jusqu’au 31 décembre 2015 inclus, l’ADR + prime extra légale sera aussi équivalente à 12 mois de salaire pour un salarié avec 40 ans d’ancienneté. (Imposable et cotisable).
L’AFCF permettra à ce personnel de travailler à 50%, d’être payé à 85% avec maintien des
droits de retraite de base et complémentaires équivalent à 1 temps plein, le CET au libre choix du salarié (payé ou récupéré en temps et dans ce cas le CET sera abondé de 10%).
La prime extra légale, qui pourra être versée partiellement par anticipation, couvrira les
15% de perte de salaire pendant la période travaillée.

Exemple : Sur une période de 18 mois d’AFCF les 15% représentent une perte équivalente à 18 x 0,15 = 2,7 mois de salaire. La prime extra légale se chiffre à 6 mois, donc la perte est largement compensée.

Mobilité groupe :

Toute mobilité volontaire dans un autre site du groupe à plus de 60 kms de Florange bénéficiera d’une prime de 3 mois de salaire brut en plus des mesures de CAP 2013 (prise en charge du déménagement, aide à la recherche d’un logement, etc. ;), + 2 jours supplémentaires pour la recherche d’un logement.

Mobilité interne Florange :

Chaque salarié reclassé dont l’emploi a été supprimé se verra octroyer une prime de 3600€ (versée  en  2  étapes,  2600  €  à  la  signature  de  la  mutation  et  1000  €  à  la  validation  des compétences).
Pour les cadres, versement d’une prime spécifique de 2600 € minimum en fin d’année, après entretien de bilan dans la nouvelle fonction.

Parrainage :

Dans le cadre du transfert des compétences pour le personnel reclassé, des salariés des services « accueillants » seront sollicités pour le parrainage des nouveaux.
Pour le parrain, attribution d’une prime de 250 € à chacune des 2 étapes versée à l’issue du P.I. (Parcours d’Intégration) et après la validation des acquis. Une prime globale de 500 € (2 x 250 €) sera donc octroyée. Si nécessité de 2 parrains, chacun 250 €.

IMPORTANT !

La CFDT a exigé et obtenu, le respect du strict volontariat et la recherche de solutions pour les salariés postés qui souhaitent rester sur 1 emploi posté.
En cas de choix personnel entraînant une modification de la rémunération, la rémunération initiale sera maintenue pendant 12 mois, puis application des mesures conventionnelles issues des accords en vigueur.

CONCLUSION :

Pour la CFDT, l’accord social ne devait servir, en aucun cas, à réparer les dégâts causés par la fermeture de la filière liquide et de l’étamage 2. Cet accord doit donner des perspectives d’avenir et apporter un minimum de sérénité nécessaire à affronter l’avenir. Et pour cela, la Direction devait prendre des engagements sur la politique d’embauche et se donner les moyens de répondre à l’hypothèse d’un redémarrage du chaud à travers le projet LIS. Les salariés ne peuvent adhérer à un projet qu’à la seule condition d’avoir de la lisibilité et de sentir que leurs dirigeants croient en l’avenir de leur site.
Le projet de texte en préparation répond en partie à nos exigences.

Par ailleurs, sur le volet social, la CFDT exigeait des propositions qui ne laissent personne de côté. S’occuper des plus anciens dans le cadre d’un départ en retraite amélioré et de celles et ceux qui ont perdu leur emploi, c’est bien. Mais encore fallait-il aussi se préoccuper de tous les autres car personne n’a démérité ces dernières années. Pour ne pas faire exploser la cohésion d’ensemble et prendre en compte l’engagement et la performance des salariés des services d’accueil, une enveloppe spécifique sera négociée avec les signataires. L’objectif de la CFDT est de voir l’ensemble de ce personnel valorisé par un acte de gestion d’ici fin mars 2014. La CFDT s’y emploiera.

Assurément le projet présenté, et à l’unanimité des syndicats, a été très sensiblement amélioré. Une petite pensée « sympathique » pour les quelques managers qui, dès le 17 mai dernier, ont mouillé la chemise pour expliquer aux salariés combien le 1er projet était bon. S’ils le pensaient vraiment alors oui, ils peuvent dire que les syndicats ont fait des « miracles » le 29 mai. Et oui, tout le monde peut se tromper.
Maintenant il reste encore une réunion de négociation le 7 juin prochain où le texte sera revu par les négociateurs. Quelques précisions et éclaircissements seront nécessaires pour éviter toutes mauvaises interprétations. Des améliorations sont encore possibles.

Néanmoins, le fond et l’esprit sont bons car rien n’est laissé au hasard et aucune « tombe » n’est creusée. Rien n’est impossible et personne ne se refuse rien.
Le rôle d’une organisation syndicale est de construire les bases d’un projet nouveau et ambitieux. C’est tellement simple de détruire ce que d’autres essaient de bâtir malgré autant de difficultés.

La CFDT veut croire à ce renouveau qui passera, forcément, par des embauches dès 2014, par des investissements et, pourquoi pas, par l’obtention du projet LIS.

A l’impossible nul n’est tenu mais essayer oui !
Chacun pourra compter sur la détermination de la CFDT à le faire !

samedi 25 mai 2013

Qui s'y frotte ....

MESSAGE TRANSMIS !
La seconde réunion de négociation n'a pas répondu aux attentes des salariés. Il fallait sortir la Direction de sa torpeur. C'est ce que la CFDT a fait :
Prises de paroles, blocage des expéditions, intervention auprès de la Direction. Notre message se voulait clair, ferme et non interprétable. IL L' ÉTÉ !
Après l'enlisement de la première réunion, nous avons vécu le scandale de la seconde.
Il fallait réagir rapidement, fermement
clairement, c'est ce que nous avons fait!
Réveiller les consciences, montrer notre capacité à nous mobiliser pour la cause du droit, de la justice, de la solidarité et de l'équité.
Plus qu'une amélioration substantielle de quelques points, c'est un message global qu'il nous fallait passer.
Qui s'y frotte, s'y pique !
C'est ce qu'a  compris  la Direction, preuve en est, ce dernier flash info dont l'objectif nous semble très confus.
Comme si nous ne mesurions pas les effets de notre réaction. Comme si l'avenir ne devait se construire  que dans la commission, comme si 24 mois de lutte pouvaient se balayer d'un revers de main. ET BIEN NON !
La CFDT espère que le message est compris, qu'il est intégré et qu'il va se traduire par des faits.
La  PREMIÈRE RIPOSTE fut à la hauteur de l'ATTAQUE !
LA SUITE?
Mercredi 29 mai, nous le répétons, nous devons être nombreux à manifester notre colère. Car la suite ne pourra s'écrire qu'avec les salariés !
La suite nous appartient, c'est de NOUS dont il s'agit. Nous devons pousser la Direction dans ses derniers retranchements.
Ce que nous allons obtenir, il faudra l'arracher !
Il ne faudra pas avoir de regrets !
Battons-nous jusqu'au bout  et tournons la page de cette période  sordide que nous venons de vivre !
La CFDT  assume tout ce qui a été fait par les militants et les salariés présents lors des confits.
Nous devions tracer le chemin, ouvrir la brèche, proposer des solutions, c'est ce que nous avons fait jusqu'au jeudi 23 mai à 5 H, date de la levée des barrages organisés par la CFDT.
Maintenant, il appartient à chacun  de venir grossir les rangs pour que cette brèche se transforme en canyon I
Plus nombreux, Plus forts!
Le 29 mai sera déterminant pour la suite des évènements!
Rendez vous à 13 H 30 devant les Grands bureaux
Avec un appel à la grève de 2 H minimum.

vendredi 24 mai 2013

Reprise des blocages

Les blocages ont repris à nouveau depuis mardi soir 21 mai, à Florange, marquant les désaccords entre la direction et les syndicats après la tenue des deux premières réunions de négociations sociales qui doivent décider du sort des 629 salariés.
Les militants CFDT bloquent  la circulation des trains à l'usine de Florange, et la CGT bloque la sortie des camions.
Pour la CFDT c’est une action à durée indéterminée, Nous resterons là jusqu'à ce que la direction accepte d'entendre nos revendications.
La direction stoppe les négociations
Tant que les opérations de blocages perdurent, la direction a décidé de suspendre ce jeudi 23 mai 2013 les négociations sociales. Dans un communiqué interne, la direction fidèle à ses habitudes, fait le chantage en cas de non signature et appelle chacun à réfléchir aux conséquences à court et à moyen terme de ce type d'actions pour le site de Florange.
Responsable des actions qu’ils mènent les syndicats ont fait preuve de bonnes volontés et ont décidé de suspendre les blocages, tout en appelant la direction à faire preuve aussi de bonne volonté.
Les négociations devraient donc reprendre le 29 mai 2013.
la CFDT appelle à un grand rassemblement devant les Grands Bureaux
le 29 mai à 13h30,  
avec un appel à la grève de 2H minimum.

mardi 21 mai 2013

Volet social 2è réunion

Scandaleux !
Vendredi 17 mai à 14h30, s'est tenue la 2ème réunion de négociation concernant le volet social faisant suite à la fermeture de la filière liquide.

Après plus de 22 mois d'angoisse, de stress et de colère les salariés étaient en droit d'avoir des réponses à la hauteur des enjeux. Pourtant, et malgré l'intervention de quelques salariés venus exprimer leurs inquiétudes, rien n'y a fait. La direction est restée sourde aux revendications syndicales. Pire encore, à travers ses propositions, elle méprise le personnel de Florange.

Du jamais vu!
De tout temps, les directions successives ont démarré les négociations par des propositions très faibles, ça fait partie de leur tactique. Les réunions sont les temps nécessaires pour les faire évoluer le plus favorablement possible. Chaque partie en présence (syndicats et patronat) faisant valoir leurs arguments afin de trouver un point d'équilibre à un éventuel accord. Cela s'appelle une négociation.

Mais une négociation doit être loyale. Et ce n'est pas qu'une posture morale, c'est écrit dans le code du travail.

Or, l'attitude de cette direction là a battu tous les records de mauvaise foi. Oublié la fermeture de la filière liquide. Oublié les 629 suppressions d'emplois (+150 à Gepor). Oublié le drame humain vécu depuis 24 mois. En somme, oublié l'humain, oublié le social. « Adapter les effectifs à la nouvelle situation de Florange », tel est le mot d'ordre de la direction. Simple et cynique. Du jamais vu!

Jugez plutôt les propositions patronales
Les salariés pouvant prétendre à une retraite pleine et entière au plus tard le 31 mars 2014, avec une adhésion au 10 septembre 2013, devront solder tous les compteurs et percevront l'Allocation de Départ en Retraite (ADR) majorée de 3 mois de salaire brut imposables et cotisables.

En fin de réunion la direction « accepte » d'augmenter le montant global de 20% (6 mois maxi ADR + 3 mois = 9 mois + 20% = 10,8 mois)

Pour les salariés pouvant prétendre à une retraite pleine et entière entre le 1er mai 2014 et le 1er juillet 2015, pourront adhérer à l'Aménagement de Fin de Carrière Florange (AFCF). Ils devront également solder tous les compteurs, travailleront à 50%, payés à 85% et les cotisations seront à 100%.

La prime semestrielle sera proratisée à 85%, l'intéressement et participation à 80%, les primes de vacances et St Eloi à 100%. Ils percevront l'Allocation de Départ en Retraite majorée de 2 mois de salaire brut, imposables et cotisables.

Pour la mobilité Groupe (hors Florange), rien de plus que l'existant.

Pour la mobilité interne site (Florange), il faut obligatoirement être sur un emploi supprimé. En cas de perte de salaire la compensation à 100% se fera sur une période de 6 mois. Ensuite, les aléas de carrière traditionnels prendront le relais.

Voilà en tout et pour tout les seules propositions de la direction ArcelorMittal. Fermer le ban! Et dire que Mittal n'a eu de cesse d'annoncer au gouvernement et aux médias qu'il aurait un comportement social exemplaire. Personne n'ose imaginer ce qu'auraient été ces mesures s'il ne l'avait pas dit! Exemplaire? Oui, mais l'exemple à ne pas suivre.

En effet, la posture de la direction est une insulte faite aux salariés. Pour cette dernière, le futur des femmes et des hommes de Florange ne vaut pas grand chose. Elle parie sur « la bonne volonté » du personnel à faire valoir leur droit à un départ « banal » en retraite. Ben voyons! Mittal ferme la moitié de l'usine, supprime 780 emplois et meurtrit toute une vallée sans le moindre remords et espère maintenant la « compassion » des salariés. Faudrait pas, par dessus le marché, que son plan machiavélique lui coûte de l'argent!

Or, reclasser autant de personnes ne sera possible qu'à la seule condition de faire de la place. Et les places se libéreront si les mesures incitatives sont à la hauteur des enjeux. Et plus vite les bonnes solutions seront trouvées, plus vite chacun pourra retrouver la sérénité nécessaire à regarder vers le futur. Tout le monde y gagnera, les salariés et l'entreprise. Mais, c'est évident, une fois de plus, Mittal veut gagner tout seul et sur toute la ligne.

Le rapport de force est indispensable!
Comme à chaque fois et sur tous les sujets, Mittal ne comprend que le rapport de force. Dans cette négociation sociale, la direction a lancé ses propositions et elle observe les réactions. Si personne ne bouge elle interprétera ce silence comme validation de son plan par le personnel. D'ailleurs, c'est le message qu'elle a toujours distillé durant ces derniers mois. Selon elle, les salariés ne sont pas solidaires des revendications syndicales.

Tout ça est de « bonne guerre » sauf que là, il n'y aura pas de deuxième tour. Le temps joue en faveur de la direction. Elle le sait et elle en joue. Elle veut aller vite, elle n'a prévu que 2 autres réunions, les 29 mai et le 7 juin. Très vite les vacances estivales seront là et juillet/août seront des mois où la mobilisation sera quasi impossible.

Donc, c'est maintenant qu'il faut créer le rapport de force sinon à la rentrée de septembre les dés seront jetés. Et si rien n'est fait chacun percevra l'équivalent de son niveau de mobilisation. C'est maintenant ou jamais.
D'ores et déjà la CFDT s'est mobilisée pour dénoncer ce scandale. Dès vendredi soir et samedi, des prises de parole ont eu lieu aux portiers, la gare d'Ebange a été bloquée jusqu'à 3 heures du matin.

Mittal doit comprendre qu'il ne bradera pas l'avenir des salariés de Florange. Mais pour y réussir il faut accentuer la pression avec l'ensemble des salariés de tous les secteurs de l'usine. Donc,
la CFDT appelle à un grand rassemblement devant les Grands Bureaux 
le 29 mai à 13h30, 

avec un appel à la grève de 2H minimum.


La mobilisation de tous est indispensable! Votre avenir vaut bien ça, non?


Rappel des revendications CFDT:
  • L'accord social doit porter sur une durée de 6 ans (identique à l'accord de Matignon)
  • Départ en retraite d'ici le 31/12/2014, une prime équivalente à 18 mois de salaire
  • Départ en retraite à partir du 1/01/2015 (et pendant toute la durée de l'accord), travail à 50%, salaire à 100%, cotisations 100%, pendant la période de présence à temps complet formation de son successeur et un départ pour une embauche. Cela permettra de maintenir les compétences et d'améliorer la pyramide des âges.
  • Départs volontaires: prime de 24 mois de salaire
  • Mutations intra Florange : prime de 5000 €
  • Mutations Groupe : prime équivalente à 6 mois de salaire (annexe spécifique pour déménagement, double loyer, aide à la recherche d'emploi pour conjoint, etc).
  • Pas de perte salaire pour les mutés
  • Revoir à la hausse tous les référentiels compétences

 Toutes ces mesures doivent s'appliquer avec effet rétroactif au 30/11/2012, date de signature de l'accord entre Mittal et le Gouvernement (accord qui confirme l'arrêt définitif de la filière liquide).

samedi 18 mai 2013

Les blocages reprennent

La Cfdt bloque l’usine de Florange
 
A l’issue de la deuxième réunion de suivi social du 17 mai, la Cfdt, insatisfaite des propositions de la direction du groupe ArcelorMittal a décidé de bloquer l’accès de l’usine a froid. Dès 21 h ce vendredi soir une trentaine de salariés se sont postés aux différentes issues du site de triage d’Ebange, pour interdire toutes entrées de matières premières et sorties de produits finis.
« Nous engageons une action illimitée. Nous protestons contre les propositions de la direction qui sont en-dessous de tout. Nous n’avons jamais démarré une négociation aussi bas. La direction se moque royalement du monde: la seule chose qu’elle accepte de concéder, c’est trois mois de salaire brut pour les salariés qui vont partir à la retraite. C’est inacceptable », explique la Cfdt
Les manifestants veulent bloquer la gare de triage le temps nécessaire, jusque mardi s’il le faut, pour faire pression sur la direction.

jeudi 16 mai 2013

Négociation sociale

Début d’enlisement

A peine passée la première réunion, le traditionnel round d’observation, que les événements prennent une tournure particulière et les adeptes de la danse d’Echternach (un pas en avant, deux pas en arrière) s’en donnent à cœur joie. Dans ce contexte, la CFDT garde malgré tout le cap. Nous avons écouté et entendu les salariés usés par tous les retournements de situation et les incertitudes subis depuis de trop longs mois.

Il nous faut trouver une solution à chacun, rapidement.
Il est vrai que depuis 24 mois un conflit sans précédent se déroule à Florange. L’objectif est clair, maintenir et développer l’emploi, garder une attractivité dans le bassin d’emploi, contrer les décisions de Mittal. La CFDT, à la pointe de ce combat, continue à développer les initiatives tout azimut pour redonner une vie aux hauts fourneaux.
  • OUI, nous avons obtenu 180 millions d’€, d’investissement + 32 M€ dans la R&D, dans le cadre du comité de suivi de l’accord de Matignon.
  • NON, nous n’avons pas enterré la filière liquide
  • OUI, un espoir de développer et industrialiser le projet LIS à Florange reste d’actualité.

Nous savons que ce ne sera pas facile mais tout doit être tenté. L’action syndicale est dynamisée par « l’ici et maintenant » mais elle se ressource et prend de l’envergure dans une vision futuriste et innovante, c’est ce qu’ont du mal à comprendre nos détracteurs ou plutôt suiveurs… depuis 24 mois. Bref, c’est un autre débat !

Concernant « l’ici et maintenant »

Le 30 avril, lors de la première réunion de négociation, nous avons posé nos premiers jalons, écouté les revendications des autres organisations syndicales et les premières réactions de la direction.

Pour nous, les besoins et volontés des salariés se déclinent différemment, elles doivent être adaptées notamment en fonction des âges.
  • Ceux qui peuvent prétendre à une retraite pleine et entière dans un délai court.
  • Ceux qui peuvent prétendre à une retraite pleine et entière dans un délai plus long.
  • Ceux à qui on doit un avenir dans l’entreprise.

Pour les premiers, des mesures attractives au départ, reconnaissance légitime du mérite doit être attribuée.

Pour les seconds, un système de maintien du salaire, maintien des cotisations doit être imbriqué avec une réduction du temps de travail significative.

Dans les deux cas, nous exigeons qu’avant chaque départ, une organisation facilitant le transfert des compétences soit mise en place. Nous devons veiller à conserver le savoir faire dans notre établissement.

Pour la troisième catégorie qui aura la lourde charge de garder les installations compétitives malgré les départs, mutations, et autres bouleversements qu’ils auront à subir, nous allons être très exigeants sur le plan financier, sur les effectifs, sur la formation et sur les organisations du travail.

Pour finir, nous avons voulu que le temps social soit calqué sur le temps industriel. Un accord entre l’état et le groupe donne une échéance à 6 ans, nous avons demandé une durée sociale égale à 6 ans (heureux de voir que certains nous rejoignent sur ce point).

Voilà les thèmes de réflexion que nous avons posés lors de cette première réunion et d’emblée, dès la fin de réunion nous avons exigé d’être reçu par la direction pour exprimer nos propositions de façon plus affinée. Nous avons aussi lors de cette réunion bilatérale, demandé quelques éléments susceptibles de faire avancer notre réflexion.

Grâce à ce travail basique de syndicaliste, nous avons réussi lors de la seconde réunion à développer une argumentation stratégique qui se décompose ainsi.
  • Mesure d’âge : 18 mois de salaire pour les salariés pouvant partir en retraite jusqu'à la date du 31 mars 2014.

Pour les salariés pouvant prétendre à une retraite à partir du 1er avril 2014 et durant la durée de l’accord (6 ans) la CFDT demande un maintien à 100% du salaire, 100% des cotisations pour 50% de durée de travail. Dans ce processus, il faut un transfert de compétences, que chaque agent partant forme son successeur mais aussi, que chaque départ soit compensé par une embauche.
  • Départs volontaires pour projet personnel : 24 mois de salaire, avec mise à disposition de formation afin d’aider certains à rebondir sur un nouveau métier.
  • Mutations internes : 5000€
  • Mutations groupe : prime de 6 mois bruts, mettre en place une annexe spécifique d’aide à la mobilité (double loyer, aide au conjoint, etc.)

Toutes ces mesures doivent avoir un effet rétroactif depuis la date du 30 novembre 2012 date de la signature de l’accord.
  • Pas de perte de salaire
  • Revoir tous les référentiels compétences

Chacun doit être en mesure de construire un projet professionnel avec une évolution de carrière.

LIS, ici et Maintenant

Étape après étape, la CFDT élabore une stratégie pour obtenir des avancées pour le futur. Après l’enveloppe des 212 M€ obtenue, il est primordial d’obtenir l’investissement pour LIS (Low Impact Steelmaking). Ce projet innovant permettra de valoriser le CO² (et non plus de l’enfouir) en lui donnant une « nouvelle vie ».

En effet, les chercheurs travaillent pour transformer le CO² en briques, plastique, méthanol, etc. S’ils aboutissent, le CO² deviendra un co-produit utile, que les sidérurgistes pourront vendre. De plus, l’acier propre pourra enfin voir le jour et par là, des emplois et des activités industrielles nouvelles. On a tous à y gagner, il faut y croire, il faut soutenir ce projet.

Car si plus personne ne croit plus en rien, si d’aucuns estiment que c’est foutu, que c’est mort, alors pourquoi se battre ?

C’est bien le rôle des élus (syndicaux et politiques) que de porter de nouvelles ambitions afin d’ouvrir de nouveaux horizons pour les populations et les territoires.

Beaucoup trop de décideurs sont à l’affût des réactions des uns et des autres, il ne faudrait pas leur offrir sur un plateau en or l’excuse toute faite pour que LIS ne voit pas le jour en Lorraine.

La CFDT veut y croire, elle s’est battue à tous les niveaux pour obtenir des moyens pour la R&D qui se chiffrent aujourd’hui à 32 M€.

De plus, l’injection d’argent public (15 M€) permettra à l’Etat de prendre la main sur l’avancée de la recherche ; Plusieurs universités lorraines et nationales seront associées à ces travaux.
Qui peut dire que tout çà n’est rien ?

Bref, entre les 17 M€ « promis » par l’ancien gouvernement (dont personne n’a jamais vu le moindre €) et les 212, d’aujourd’hui (dont 53 M€ ont d’ores et déjà été débloqués). Qui peut dire que c’est du pareil au même ?

Peut-être les mêmes qui, dès le premier jour du combat, disaient déjà à l’époque que c’était foutu.

La CFDT va continuer à batailler (pas un jour, pas une semaine, sans interpellation des différents ministères) pour obtenir la garantie que, quoi qu’il arrive, LIS se fera à Florange et nulle part ailleurs et non pas dans 6 ans, mais bien plus tôt.

Certes, rien n’est jamais définitivement gagné mais la CFDT est en ordre de marche pour poursuivre ce combat. Et comme le dit le groupe musical HK, « tant qu’il y a de la lutte, il y a de l’espoir, tant qu’il y a de la vie, il y a du combat, tant qu’on se bat, c’est qu’on est debout, tant qu’on est debout, on lâchera pas…. Notre idéal bien plus qu’un rêve, un autre monde on n’a pas le choix ».