mercredi 19 novembre 2014

30 Contrats à Durée Indéterminée

Enfin ! Changement de modèle,
bouffée d’air et consolidation du futur, 
la CFDT Florange y croit !
La réunion du Comité d’Etablissement du mardi 18 novembre 2014 est à marquer d’une pierre blanche. Enfin après plusieurs années de vaches maigres, enfin, Mme Anita Bonnard nous a annoncé l’embauche de 30 CDI.

Plus que le volume qui certes est insuffisant, la CFDT  y voit la sortie d’une période de pénurie, d’incertitude, de morosité et de crainte dans l’avenir. Cette annonce complète et conforte les investissements déjà engagés, le projet packaging en constante amélioration et le développement des aciers haute résistance à Florange.

Le signe que tous les salariés de Florange attendaient pour enfin se tourner vers l’avenir.

Depuis le 18 juin 2013, date de la signature de « l’accord portant diverses mesures sociales en faveur des salariés d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine établissement de Florange en vue d’accompagner la mise sous cocon de la phase liquide de l’établissement », beaucoup de chemin a été parcouru. Au 31 décembre 2014, tous les salariés de Florange auront une affectation.

Une seule ombre au tableau, dans le préambule de l’accord, la CFDT avait exigé que soit stipulé : « la  mise  en  œuvre  efficace  des  mesures  permettra  d’accélérer  l’atteinte  de l’équilibre besoins – ressources et de déclencher la reprise d’embauche sur le site de Florange… ».

Malgré cette précaution les embauches tardaient à venir. Certains décideurs difficiles à identifier dans la nébuleuse hiérarchique d’ArcelorMittal mettaient leur véto sur ce sujet.

Cette  situation nous  taraudait  car nous avons  toujours  cru en les  capacités des  salariés  de Florange pour rebondir mais sans bras nouveaux, sans compétence nouvelles, le pari devenait dur voire impossible.

Le SEUL et UNIQUE point noir de l’accord social vient d’être levé !

Mercredi 5 novembre 2014, la direction invitait les organisations syndicales à une rencontre avec le responsable de la Business Division Nord M. Vim Van Gerden accompagné de Mme Bonnard, M. Chauvet DRH France et M. Genu DRH AMAL.

M. Van Gerden nous a dépeint une situation économique Européenne différente en termes de relance entre les différents pays. Globalement, le niveau de la demande demeure inférieur à celui des années 2007 – 2008.

Cependant, suite à la mise en place du nouveau schéma industriel dans ArcelorMittal, toutes nos installations tournent à plein régime. Mais, comme le discours patronal veille à ce qu’une bonne nouvelle en cache toujours une mauvaise, compte tenu du niveau des prix de vente les résultats financiers ne sont toujours pas à la hauteur. Malgré tout, il nous annonce que le volume des investissements engagés demeurera supérieur à celui des résultats engrangés.

Plus particulièrement pour AMAL et le site de Florange, il énumère trois challenges qui selon lui sont très importants :
  1. Ramener le taux de productivité à 1200 tonnes par salarié. Selon lui, plusieurs usines d’Europe ont atteint cet objectif et dans AMAL il reste du chemin à parcourir.
  2. Retrouver un niveau de qualité produit d’avant crise. Il considère qu’à Florange nous souffrons beaucoup d’un niveau de qualité en-deçà des objectifs.
  3. Préserver notre qualité de service. C’est pour lui une condition de base à la réussite.

Le salarié au cœur du processus ! Voilà ce que nous lui avons répondu !

Dans  notre  intervention,  nous  avons  volontairement  exclu  de  parler  de  volume  de production, de charge des outils, de flux métaux, d’investissement, pour nous centrer essentiellement  sur  le  salarié.  Le  seul  capital  mentionné  dans  notre  message  fut  le  capital humain.

Nous lui avons demandé de remplacer l’Ebitda, aujourd’hui au cœur du système, par le salarié. Arrêtez de nous "saouler" avec des indicateurs de coûts, de résultats, d’objectifs financiers, alors que ce que nous attendons, c’est de retrouver des effectifs, de la sérénité et du sens au travail.

Nous savons que pour atteindre les objectifs fixés, la contre partie salariale à elle seule ne suffit pas. Pour atteindre l’excellence, il faut du talent certes, mais aussi de la formation, de la motivation, il faut trouver de l’intérêt à effectuer les tâches, de la passion. C’est justement ce que vous avez détruit durant ces dernières années.
  • 2009,  nous  avons  refusé  de  signer  le  Plan  de  Départs  volontaires  qui  a  propulsé  la compétence collective de l’établissement à ses plus bas niveaux.
  • 2010, vous avez organisé le saccage de notre outil industriel.
  • 2013, l’accompagnement social des mesures industrielles tout en étant indispensable pour les salariés à continuer de creuser la perte des compétences.
  • 2014, la cerise sur le gâteau, une vague McKinsey poursuit le carnage dans AMAL. Sans suppression d’effectifs nous dit-on !

Quand cela va-t-il s’arrêter ?   Même si à la  CFDT, nous sommes conscients que les organisations du travail doivent évoluer, cela n’a rien à voir avec le « bougisme » dont vous semblez être affecté. Changer pour changer, tout se passe comme si, sans discernement, le changement n’aurait de sens que pour le changement !

Nous avons conclu en exigeant les embauches cruciales pour notre avenir, aujourd’hui c’est le seul et unique message à envoyer qui serait audible par les salariés.

Donnez-nous les moyens de retrouver notre niveau de compétence collective, de motivation et de sérénité au travail et nous relèverons comme d’habitude les challenges. 

Pour la CFDT, 30 CDI, voilà un bon début de réponse !

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